Il découvrit l’Honnêteté dans un détour, le matin où il s’est entendu avec ses démons.
C’était pourtant une matinée humide et chaude. Le ciel était obscurci, des oiseaux criaient un rythme lugubre.
Rien ne le préparait à la rencontrer, elle, si lumineuse dans sa robe bleu.
Un grand flamboyant rouge étendit son feuillage et dessous, ils se sont alors assis…
Le jour se diluait lentement. Et le moment était venu d’échanger des traces.
Il lui tendit des nombres et des mots. Elle lui donna le courage.
Le courage lui sauta dessus et le tortura.
Dans son appartement, il prit possession de son passé, l’examina, le soupesa. Finalement, il le fit jurer que désormais il fera attention au présent.
Les jours qui suivirent, le courage l’aida à se rapprocher de ceux qui l’aiment et à aimer ceux qui le méritent. Il lui apprit à écouter le silence, à compatir aux douleurs qui ne se montrent pas.
Lorsque l’Honnêteté lui rendit visite, l’homme n’avait plus peur de la mort. Mais le courage en partant lui avait laissé la terreur de sa vie présente.
Comme il était désemparé, l’Honnêteté lui prit alors la main, et de sa voix la plus douce lui dit :
« Vis pour toi-même et non pour la comédie humaine.
Attache-toi aux choses simples. Elles sont tellement belles.
Le bonheur ne se trouve nulle part, en rien et en personne.
Le bonheur, c’est toi… »